Le dialogue inclusif national a pour but de discuter d’une réforme des institutions et de la mise en place d’une nouvelle constitution, soumise à référendum.
Il rassemble des délégués de partis politiques et de syndicats, des militaires, des représentants de la société civile et de groupes rebelles. Il a démarré ses travaux le 21 août 2022, pour une durée d’environ trois semaines.
Dès leur démarrage, les travaux ont été interrompus pour reprendre le 30 août, et c’est à ce moment-là que la Conférence des évêques tchadiens (CET) a annoncé qu’elle se retirait. Dans une première déclaration en date du 3 septembre, les membres de la CET ont pointé l’absence de dialogue en ajoutant qu’ils étaient « obligés de suspendre [leur] participation aux sessions afin de ne pas cautionner le contrôle d’un groupe sur le processus de dialogue ».
Le 17 septembre, les évêques ont encore expliqué que les « conditions d’écoute mutuelle ne sont pas réunies et que les travaux du DNI continuent comme avant, malgré l’absence des autres acteurs ».
Tout en réaffirmant que le dialogue est le chemin vers la réconciliation, ils pointent que la condition est « une recherche sincère et commune de la vérité, impliquant toutes les parties ».
« Nous estimons qu’il n’est pas opportun de continuer à faire de la figuration. Nous nous retirons du Dialogue inclusif souverain national » redisent-ils dans cette déclaration du 17 septembre.
Photo : cathédrale Notre-Dame de N’Djaména (Tchad)