En union avec l’Église universelle, l’Église en Afrique a célébré son Assemblée continentale synodale à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 1 au 6 mars 2023.
Cette assemblée ecclésiale a réuni 206 participants, venus de toutes les parties du continent africain, de Madagascar et des Îles, pour marcher, prier et célébrer ensemble sous la conduite de l’Esprit Saint.
Avec courage et joie, confiance et humilité, ils se sont mis à l’écoute les uns des autres et de l’Esprit. Dans un esprit de discernement, ils ont écouté ce que le peuple de Dieu du monde entier avait dit au cours de la première année du Synode. Dans la prière et le silence, ils ont discerné les intuitions, discuté les questions et les thèmes et identifié les appels de ce voyage synodal afin de préparer un document synodal africain qui représente la voix authentique de l’Afrique.
Le temps passé ensemble a été une expérience de synodalité vécue, un moment de dialogue profond, d’écoute et de discernement entre les Églises locales et l’Église universelle.
À la fin de cette Assemblée continentale, le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) a finalisé la contribution de l’Église en Afrique qui a été envoyée au Secrétariat général du Synode à Rome.
Les Fruits du Synode africain :
L’Assemblée a confirmé la manière de faire de l’Église en Afrique. La Famille de Dieu en Afrique est fermement enracinée dans la dynamique synodale. La synodalité n’est plus un désir lointain, un faible espoir ou un objectif futur éloigné : « Nous avons goûté aux fruits nourrissants de la synodalité en nous rencontrant, en dialoguant, en nous écoutant les uns les autres et en écoutant ensemble l’Esprit Saint ».
La Famille synodale africaine est une Église qui :
S’étend et inclut toutes nos différences, notre diversité, nos tensions et nos forces.
Accueille les autres et fait place à leur diversité.
Se vide, mais sans perdre les bases et les fondements de la foi.Une Église qui peut bouger.
Lors de l’Assemblée, ils ont découvert de nouvelles graines de croissance. Le continent est béni par les richesses des principes et des valeurs de ses cultures et de ses traditions. Enracinées dans les principes anthropologiques et les valeurs culturelles africaines, en particulier, la palabre, Ubuntu et Ujamaa (travailler et vivre ensemble, en swahili), qui mettent l’accent sur l’esprit communautaire, l’hospitalité et la convivialité. Au cours de l’Assemblée, la réalité que vit le continent a été bien présente : la douleur et la souffrance de ceux qui sont touchés par la guerre, les conflits ethniques, l’intolérance religieuse, le terrorisme, la pauvreté. C’est dans la solidarité, la compassion et la charité que les participants ont cheminé avec eux.
Au cours de l’Assemblée, la voix des jeunes a été écoutée. L’Église en Afrique est dynamique grâce à l’énergie, la passion et la créativité des jeunes. Leur contribution est un don à la croissance de l’Église.
Les femmes ont participé activement au processus d’écoute, de dialogue et de discernement. Elles sont la colonne vertébrale de l’Église. Cheminer ensemble en tant qu’Église synodale signifie reconnaître leurs dons, leurs talents et leur contribution. Il ne peut y avoir de véritable synodalité dans l’Église, si les femmes ne sont pas considérées comme des partenaires.
Pour surmonter et déraciner les mauvaises herbes du cléricalisme, de l’autoritarisme et de l’indifférence, les participants ont appelé à de nouvelles formes du leadership à tous les niveaux.
Nous reconnaissons que nous sommes une Église en apprentissage. Nous ne marchons pas seuls. Animés par l’esprit de l’interculturalité, de l’œcuménisme et de la rencontre interreligieuse, nous marchons ensemble, en appréciant les différences culturelles, à l’écoute de la spiritualité et de la sagesse des peuples autochtones et des cultures locales.
Les journées d’Addis-Abeba ont été des jours de grâces abondantes, bénis de Dieu, où les participants ont cheminé ensemble et ont affirmé vouloir continuer à le faire. Une marche de conversion au niveau personnel, communautaire et ecclésial. En laissant l’Esprit Saint les guider pour continuer à semer de nouvelles graines et à récolter des fruits abondants de synodalité.
