Le diocèse catholique de Jinja en Ouganda est en train de « passer à la vitesse supérieure » dans sa préparation à l’un des plus grands rassemblements religieux au monde – le pèlerinage annuel du 3 juin à l’occasion de la Journée des Martyrs – en mettant en œuvre des protocoles de sécurité, en formant des équipes d’intervention médicale locales et en se préparant aux célébrations liturgiques pour les pèlerins qui seront plus d’un million. En tenant compte du fait que les restrictions dues à la Covid 19 sont levées, le nombre de fidèles de l’étranger devrait être très élevé, en provenance surtout du Kenya, de Tanzanie, du Burundi, du Rwanda, de République démocratique du Congo, du Soudan du Sud ainsi que du Nigeria.
La Journée des martyrs ougandais remonte à la première décennie de la présence chrétienne dans ce pays d’Afrique de l’Est : 45 hommes âgés de 14 à 50 ans – 22 catholiques et 23 anglicans – ont été tués en raison de leur foi par le roi du Buganda entre le 31 janvier 1885 et 27 janvier 1887.
Le pape Paul VI a canonisé les martyrs catholiques en 1964 et le 3 juin 1975, il leur a dédié un sanctuaire. Depuis ce jour, la Journée des Martyrs est célébrée le 3 juin.
Cette fête religieuse est observée depuis 1975 et revêt une grande importance pour le peuple ougandais. Il célèbre le courage et le sacrifice des 45 chrétiens qui ont choisi l’exécution plutôt que de renoncer à leur foi. Les martyrs ougandais sont salués comme des héros et des saints.
Le diocèse de Jinja travaille avec l’archidiocèse de Kampala pour assurer les préparatifs de la liturgie. Les répétions ont commencé depuis novembre dernier. Des services de traduction seront proposés, y compris en langue des signes.
Un des grands défis dans l’organisation du pèlerinage du 3 juin est le budget. Beaucoup ont promis mais pas encore tenu. L’année passée, le gouvernement avait bien contribué et le pays espère la même chose cette année.