L’engagement de l’Église dans les sociétés africaines est celui de garder vive la flamme de l’espérance auprès des familles éprouvées, victimes de violence et de pillages.
Lorsque nous regardons tout autour, nous voyons des signes du pouvoir destructeur de la violence, de la haine : des égorgements journaliers à l’est de la République Démocratique du Congo, des massacres en Centrafrique, au Tchad, au Mali…
Ce spectre de la mort est au profit d’une économie criminelle et contribue au mépris de la liberté religieuse. Viennent s’ajouter à ces fléaux la corruption et l’impunité institutionnalisées qui engendrent des misères et détériorent le tissu social.
Avec tant de souffrances et de profondes détresses, comment croire au salut intégral que nous apportent la mort et la résurrection du Christ ? Quelles peuvent être les raisons d’espérer la paix, la joie et la justice ?
La tâche de l’Église africaine, au milieu de ces dévastations et de ces immenses inquiétudes, est d’annoncer l’espérance et de dénoncer tout ce qui avilit l’homme, tout ce qui le défigure et tout ce qui le piétine. Raviver cette espérance consiste à affirmer que la mort n’a jamais été le dernier mot.
Le dernier mot appartient à Dieu et à son Fils, vainqueur du péché et de la mort. En cela, l’Église veut œuvrer pour consolider la fraternité, la solidarité et l’union nationales. Elle ne peut cependant témoigner avec force de l’Évangile de la charité qu’en étant aux chevets du lit de ces hommes et de ces femmes aux cœurs meurtris et à la dignité bafouée.
P. Joël MAMBE