Quatre ans après le début du conflit, qui a déjà fait des milliers de morts et plus de 700 000 déplacés internes, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays restent en proie aux violences. Les cinq diocèses se situent dans les territoires déchirés par le conflit qui oppose l’armée régulière à des groupes séparatistes depuis 2017. Les populations vivent dans la peur et l’incertitude du lendemain.
Parmi les victimes, une écolière tuée par une balle perdue ce vendredi 20 août : elle suivait des cours de vacances avec d’autres camarades à l’école primaire Sainte-Thérèse dans le diocèse de Kumbo. Un échange de tirs entre des groupes rebelles et l’armée serait à l’origine de sa mort.
Les évêques de la province ecclésiastique de Bamenda (Ouest du Cameroun), réunis pour leur conférence annuelle, ont lancé un nouvel appel à l’apaisement et prié pour la paix dimanche 22 août, suite à une attaque dans la région du Nord-Ouest du Cameroun : des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu dans une église presbytérienne de Ntanfoang à Bali pendant le service religieux, tuant une fidèle et blessant d’autres personnes, dont le pasteur.
Lundi 23 août, d’autres actes de violence ont été enregistrés à ElakOku où des maisons ont été incendiées et des propriétés détruites.
La Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) exprime sa profonde tristesse :
» Nous condamnons fermement ces actes barbares et profanateurs et étendons notre proximité spirituelle et émotionnelle aux différentes victimes.
Nous regrettons qu’il y ait encore beaucoup de violence, d’insécurité, d’enlèvements, de torture et de meurtres insensés, parfois de personnes innocentes et d’enfants.Nous exhortons toutes les parties belligérantes à mettre fin à la violence en cours ! »
(déclaration des évêques catholiques partagée avec ACI Afrique ce 26 août).
Photo : vue panoramique de la commune de Bamenda 3e.