P. Eugène Makimba, curé de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Kilembe, dans le diocèse d’Idiofa en République Démocratique du Congo, a reçu un appui financier de la part des donateurs d’Aide aux Églises d’Afrique pour installer deux moulins à céréales au service de sa communauté.
Les objectifs principaux du projet étaient :
1. S’inscrire dans la démarche de développement durable et d’autonomie économique des entités paroissiales, en générant des revenus pour financer ses activités.
2. Réduire la distance parcourue pour moudre les céréales en facilitant l’accès des femmes, des jeunes filles et des enfants aux moulins.
3. Améliorer le bien-être des membres de la communauté en libérant du temps pour des activités éducatives et récréatives.
4. Promouvoir le développement local en créant des emplois et en stimulant l’économie de la région.
Les résultats obtenus sont :
1. Autonomie financière de la paroisse : grâce aux revenus générés par l’utilisation des moulins, la paroisse, dès la réalisation du projet, a pu commencer à financer ses activités essentielles de manière plus autonome. Les frais de mouture couvrent les coûts de fonctionnement et génèrent des revenus supplémentaires qui sont réinvestis dans les œuvres sociales de la paroisse.
2. Réduction des distances parcourues : les femmes, jeunes filles et enfants n’ont plus besoin de parcourir des kilomètres pour moudre leurs céréales. Ce changement a eu un impact direct sur la productivité des familles et a considérablement réduit leur charge de travail.
3. Amélioration de la qualité de vie des femmes et des jeunes filles : en libérant du temps précieux, les femmes et jeunes filles s’engagent désormais dans d’autres activités éducatives, productives et récréatives. La réduction du fardeau physique a également amélioré leur bien-être général.
4. Création d’emplois locaux : les moulins ont permis la création de nouveaux emplois pour les meuniers et techniciens locaux, ainsi que pour les commerçants de farine, ceci a permis de stimuler l’économie locale.
Le projet a été conçu avec une approche durable :
1. Gestion financière durable : les revenus générés par les frais de mouture contribuent à l’entretien des moulins et à la création d’un fonds de réserve pour les réparations futures.
2. Formation continue : les opérateurs formés sont capables de former de nouveaux membres de la communauté ; ainsi, la continuité des compétences et la gestion locale du projet sont assurées.
3. Responsabilité collective : les utilisateurs des moulins participent activement à leur entretien et cette approche a permis de renforcer l’appropriation communautaire du projet.
4. Impact environnemental : des mesures ont été mises en place pour la gestion des déchets de mouture (trou à ordure) et l’exploration de solutions énergétiques renouvelables (telles que l’énergie solaire) pour alimenter les moulins est en cours.
P. Eugène Makimba espère que ce modèle pourra être reproduit dans d’autres paroisses et d’autres diocèses afin d’apporter un changement significatif à davantage de communautés rurales.
Photo : ©AEA