Dans un monde abimé comme le nôtre aujourd’hui, il est nécessaire de trouver sans relâche des solutions vivifiantes à des problèmes qui mettent la vie en danger.
L’empathie est nécessaire lorsque les gens semblent devenir plus égoïstes et dépassés par les problèmes en cours et à venir.
Il y a un désir de paix et de voix non violentes pour défier et éteindre le feu des bellicistes, des réseaux du crime organisé, des auteurs de la traite internationale des personnes et des exploiteurs de main-d’œuvre.
La communication non violente, un outil dont le but est de créer de l’empathie dans une conversation, est largement utilisée. Il repose sur le principe qu’une fois que les gens s’écoutent les uns les autres, il sera beaucoup plus facile de parler d’une solution qui satisfasse les besoins fondamentaux de toutes les parties.
Sœur Angèle Gapio, de la congrégation des Servantes de Jésus en République Démocratique du Congo (RDC) est l’une des personnes vivifiantes dans des situations désespérées et sans vie. Elle a un énorme impact dans la région ravagée par la guerre de l’Ituri, dans le diocèse de Bunia, dans l’est de la RDC.
Sœur Angèle donne une formation sur la non-violence à Goma, en RDC. Son zèle pour la libération des opprimés a été enflammé par Pax Christi International après avoir participé à un atelier sur la communication non violente organisé pour les religieuses à Goma.
Selon les Sœurs, après ce programme, elles étaient complètement différentes. Elles ont continué à propager le nouvel enseignement en partageant de nouvelles valeurs parmi les communautés religieuses et locales, et l’ont même proclamé aux rebelles !
Après avoir acquis une certaine expertise grâce à la formation sur la communication non violente, les religieuses ont trouvé des solutions à leur ministère dans la zone de guerre. Les sujets abordés comprenaient la non-violence active, la consolidation de la paix, la transformation pacifique des conflits, la guérison des traumatismes, la réconciliation et le leadership transformationnel. Les formations se sont rapidement étendues à d’autres diocèses et à certaines parties du pays.
Sœur Angèle s’est engagée à former d’autres Sœurs de différentes congrégations travaillant dans le diocèse de Bunia. Elle donne également des formations aux jeunes dans les paroisses, les écoles et pour les personnes déplacées internes, victimes de violences des groupes armés en RDC.
Avec un charisme exceptionnel, Sœur Angèle s’aventure dans des activités extrêmement dangereuses. Elle le fait avec l’intention de rechercher des survivants déplacés, des personnes démunies, cachées et traumatisées (dont certains membres de la famille ont été massacrés et leurs maisons incendiées), et des familles délogées par les rebelles. Elle leur apporte de l’eau et de la nourriture.
Sœur Angèle est devenue une personne non violente, éprise de paix, qui pense davantage aux autres. Dans cette situation traumatisante, elle ose aller plus loin dans les forêts profondes pour négocier la paix avec les groupes rebelles.
En raison de sa vocation religieuse, Sœur Angèle Gapio affronte courageusement les dangers. Elle fait partie des nombreux religieux et religieuses qui s’engagent sur la voie de la non-violence active, de la consolidation de la paix et du service à la société dans le besoin. L’espoir de soulager les personnes vulnérables, en particulier les veuves et les orphelins, et de construire une société pacifique l’occupe jour et nuit.
L’intervention des religieuses à différents niveaux en Afrique ne peut être sous-estimée.