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Les trois « règles vitales » pour créer une Église synodale en Afrique

2 Avr, 2024

« Les prêtres catholiques en Afrique doivent accepter la formation continue sur la synodalité, s’engager dans la formation des chrétiens et éviter le cléricalisme pour la naissance réussie d’une Église synodale sur le continent » a déclaré le père Vitalis Anaehobi, Secrétaire général de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO).

Dans son discours lors d’un webinaire organisé le jeudi 14 mars 2024 sur le thème « L’Église en Afrique : devenir synodale dans la mission », le père Anaehobi a insisté sur le rôle participatif essentiel des prêtres catholiques pour la réalisation d’une Église synodale en Afrique : « Comme nous le savons, la synodalité implique un certain nombre d’attitudes nouvelles. Pour qu’elle fonctionne, il faut une conversion de la part des prêtres qui sont les principaux agents de la synodalité par leur position dans l’Église ».

Il a, ensuite, souligné le rôle important que les prêtres catholiques peuvent jouer dans la formation du peuple de Dieu, affirmant qu’ils peuvent réaliser ce rôle « à travers leurs homélies, les formations organisées » ainsi que leur style de vie.

« Sans les prêtres, il sera difficile que l’idée se propage jusqu’à la base, car ce sont eux qui sont en contact avec les gens au niveau de la paroisse. Pour que la synodalité gagne du terrain dans l’Église, les prêtres, en particulier les curés, et les prêtres responsables des maisons de formation doivent être impliqués », a déclaré le père Anaehobi. Cependant, les prêtres catholiques devront accepter une certaine « conversion » pour pouvoir embrasser les nouvelles manières « d’être Église ».

Il a mis en garde contre le cléricalisme :

« Il faut une conversion dans la manière de comprendre l’exercice de l’autorité dans l’Église, en la considérant comme un service à la manière du Christ. La synodalité exige des prêtres transparence et responsabilité. Certes, la plupart des prêtres sont transparents et responsables, mais cela doit devenir une culture pour tous. Cette conversion amènera les prêtres à comprendre la notion de coresponsabilité par opposition au cléricalisme ».

 

 

Photo : P. Vitalis Anaehobi

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