Joie, surprise et réflexion sont parmi les premières réactions des Augustins kenyans devant l’élection du pape Léon XIV, leur ancien supérieur général, qu’ils appelaient simplement « Bob Prevost ».
Les Augustins sont présents dans plusieurs pays d’Afrique, notamment le Kenya, la Tanzanie, le Nigeria, la République démocratique du Congo et le Togo.
« En tant qu’augustins au Kenya, comme dans toute la congrégation, nous sommes enthousiastes », a déclaré le père Robert Karanja Ireri, supérieur de l’Ordre de Saint-Augustin (OSA) au Kenya, en ajoutant : « Je le connais personnellement depuis des années et il a aidé à jeter les bases de plusieurs missions dans le diocèse d’Embu, à Baba Dogo dans l’archidiocèse de Nairobi et dans l’archidiocèse de Kisumu ».
Le père Ireri se souvient avec émotion de son humilité et de sa proximité. Il y a tout juste cinq mois, en décembre 2024, Robert Francis Cardinal Prevost, avait visité la maison internationale de l’OSA à Nairobi, pour consacrer la chapelle.
Il est venu comme l’un d’entre nous, se souvient le père Ireri. « J’ai plaisanté légèrement sur la possibilité qu’il devienne Pape, qu’un jour nous entendrions Habemus Papam, et que ce serait lui. Lorsque je lui ai demandé s’il oublierait le Kenya s’il devenait pape, il a souri et a répondu : « Cela ne peut jamais arriver ». À l’époque, c’était inconcevable. Et maintenant, c’est arrivé ».
Réfléchissant au choix du nom de Léon XIV, le père Ireri déclare : « Si l’on considère les papes Léon le Grand et Léon XIII, tous deux étaient des piliers de la clarté doctrinale et de l’enseignement social. Le pape Léon XIII était surnommé le « pape social » ou le « pape des travailleurs », et je pense que le pape Léon XIV continuera dans cet esprit, en se concentrant sur la justice sociale, la dignité humaine et l’inclusion ».
Selon le supérieur, la vision théologique sera marquée par un équilibre entre orthodoxie et sensibilité pastorale.
« Il a le don de l’écoute, du dialogue et de la recherche du consensus. C’est un bâtisseur de ponts, des qualités qui seront essentielles alors que l’Église continue à s’engager dans un monde blessé et agité ».
L’étroite collaboration du nouveau Pape avec le pape François est également considérée comme une base solide pour la continuité du ministère auprès des personnes marginalisées. Le père Ireri a fait remarquer : « Il continuera probablement à se concentrer sur les périphéries, les migrants, les pauvres, ceux qui sont en marge, bien que peut-être avec un style et une méthode différents. Son approche est douce, persuasive et profondément spirituelle ».
De son côté, le père Francis Wambua, un Kenyan résidant à Rome, a partagé les mêmes sentiments de joie : « Je suis très heureux qu’un frère augustinien que j’ai connu et rencontré à de nombreuses reprises soit le nouveau Pape de l’Église universelle. Il est la meilleure personne pour succéder au défunt pape François, étant donné sa grande expérience en tant qu’ancien supérieur général des Augustins et missionnaire au Pérou ».
Les frères décrivent le pape Léon XIV comme un homme accessible, humble, profondément intellectuel et un homme de paix. Ils ont appelé le peuple de Dieu à l’aider à alléger son fardeau par la prière, la collaboration et la loyauté.
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