Le Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) présentait le 21 janvier 2021 le « Document de Kampala ».
Créé en juillet 1969 à Kampala en présence du pape Paul VI (il s’agissait de la première visite d’un Pape en Afrique), le SCEAM vient de célébrer son jubilé de juillet 2018 à juillet 2019, avec un rassemblement final à Kampala en Ouganda. Le « Document de Kampala », exhortation pastorale dont le sous-titre est : « Qu’ils connaissent le Christ et qu’ils aient la vie en abondance » et qui constitue les actes du jubilé du SCEAM, a été présenté à Ouagadougou (Burkina-Faso). Le nombre d’invités étant restreint – 150 personnes – il était cependant possible de rejoindre la rencontre par Zoom ou d’en suivre la retransmission en direct sur Radio Maria.
Concluant les célébrations liées au jubilé, le cardinal Philippe Ouédraogo, président du SCEAM, déclarait en juillet 2019 : « Pour maintenir l’élan du Jubilé, le SCEAM publiera un document important, le « Document de Kampala », qui aidera le peuple de Dieu (en Afrique) à approfondir sa connaissance du Christ notre Sauveur et à le faire connaître comme la Voie, la Vérité et la Vie ». C’est maintenant chose faite !
Dans un message à l’agence de presse ACI Afrique, le Secrétaire général du SCEAM, faisant référence au « Document de Kampala », déclarait quelques jours avant l’événement public : « Publié par les évêques d’Afrique et de Madagascar, le Document est adressé à tous les fils et filles d’Afrique et des Îles, et aux personnes de bonne volonté partout ailleurs », tout en ajoutant : « C’est un document dont tous les membres de l’Église-Famille de Dieu sur le continent et les îles devraient être fiers ».
C’est le cardinal Ouédraogo qui a présenté le Document, « invitation à acquérir une connaissance plus approfondie du Christ et à le suivre de plus près afin de recevoir de lui la vie en abondance qu’il a apportée à l’humanité ».
Il s’agit d’un document d’une centaine de pages divisé en trois parties, dont la première se base sur la reconnaissance que Jésus est entré en Afrique. Rappelant l’histoire et l’évolution de l’annonce de l’Évangile en Afrique, ainsi que son impact sur les peuples africains, elle invite à rendre grâces à Dieu pour les bienfaits reçus et à s’engager de manière renouvelée en faveur d’une action missionnaire davantage proactive. Cette première partie détaille également la création du SCEAM et son histoire au long de ses 50 années d’existence.
La deuxième partie rappelle que Jésus a donné, à tous ceux qui l’ont reçu, « le pouvoir de devenir enfants de Dieu », qui implique de le connaître, le chercher, vivre une rencontre avec lui, apprendre à vivre en lui et comme lui. Ceci dans le but de le suivre plus fidèlement afin de travailler à construire une Afrique renouvelée.
La troisième partie insiste sur la nécessité de se convertir, de croire à l’Évangile, pour travailler à la transformation de la société, chacun là où il est. Sur l’importance aussi d’une analyse des défis sociaux, culturels, politiques, éthiques, écologiques, économiques, qui se présentent à l‘Afrique, et qui appellent à un changement. Tout en rappelant qu’il est essentiel au niveau pastoral, de prendre le temps de la formation à une spiritualité de l’action, nécessaire pour construire l’Église-Famille de Dieu.
La publication se termine par une conclusion sur les nouvelles voies de la mission en vue d’une Afrique nouvelle, enracinée dans la Bonne Nouvelle, dont les fils et les filles sont plus que jamais missionnaires, pour eux-mêmes et à l’extérieur.
Selon le père Edouard Adé, membre de la commission de théologie du SCEAM, nous avons là un document de référence, « exhortation pastorale majeure pour la marche synodale d’une Église-Famille de Dieu cherchant toujours à aller en eau profonde ».
Le Document de Kampala sera prochainement édité par Bayard Africa.
Annie Josse