« À l’occasion de l’année sainte 2025, le pape François a introduit toute l’Église dans la dynamique de l’espérance. Les défis de tout ordre sont nombreux et énormes, et tout le corps ecclésial à Lokossa travaille à les relever.
Le premier défi est celui de l’unité. Ma prière quotidienne est que tous, prêtres, religieux et religieuses, fidèles laïcs, sachent se recevoir comme des frères et sœurs d’une même famille. Que personne ne se mette à l’écart et que nul ne se sente mis à l’écart.
Le deuxième défi est celui de l’auto-prise en charge. S’inscrivant dans la même dynamique que toutes les églises locales du continent africain, l’Église-Famille de Lokossa s’engage résolument vers son autonomisation économique et financière. Le diocèse veut adopter une intelligence économique à travers des projets économiques et sociaux structurants par lesquels il doit parvenir par lui-même à subvenir aux financements de ses activités pastorales. Aussi travaillons-nous à devenir un acteur clé qui accompagne le gouvernement de notre pays dans l’amélioration des conditions de vie du peuple chrétien, et par ricochet de la population béninoise.
L’évangélisation, troisième défi, reste encore un défi majeur dans le Bénin d’aujourd’hui, en particulier dans le diocèse de Lokossa. L’accès très difficile à certaines périphéries de notre diocèse ralentit considérablement l’élan missionnaire. Il reste bien de villages où les gens n’ont jamais vu un prêtre. Il y a encore des terres vierges dans lesquelles l’Évangile n’a pas encore été semé. Ce défi est intimement lié à celui des vocations (sacerdotales, religieuses, matrimoniales). Nous avons un peuple assez jeune qui constitue notre espoir ; mais encore faut-il que cette jeunesse soit bien formée et bien accompagnée pour faire des choix de vie qui ne soient pas en contradiction avec l’Évangile, pour que demain se lèvent sur nos terres des prêtres, des religieux et religieuses, des fidèles laïcs engagés dans la vie sociale et ecclésiale, capables de poursuivre la dynamique missionnaire.
Nous sommes confiants en la sollicitude du Seigneur, mais aussi en la capacité de chaque fils et chaque fille de ce diocèse à se mettre ensemble pour les relever. Notre espérance est grande et Marie, ‘esolagnyon bé gnonnoufio’, notre Dame des lendemains meilleurs, saura nous tenir la main pour avancer ».
Mgr Coffi Roger ANOUMOU,
Évêque de Lokossa (Bénin)
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