L’Éthiopie vit aujourd’hui ses élections générales, reportées d’août 2020. Ou du moins une partie du pays, puisque dans un certain nombre de circonscriptions elles ont été annulées en raison de l’insécurité.
Il y a quelques jours, la conférence épiscopale éthiopienne (Catholic Bishops Conference of Ethiopia, CBCE) a publié une déclaration soulignant les qualités attendues de ceux qui seront élus à la Chambre des représentants du peuple. Selon le premier ministre sortant, ce scrutin représente « la première tentative d’élections libres », alors que la région du Tigré est toujours en situation de guerre et que la famine y sévit.
Les évêques indiquent que le pays « désire un dirigeant intègre qui soutiendra notre unité, notre solidarité et notre respect mutuel depuis longtemps préservés ». La CBCE souligne que tous souhaitent « une élection libre, équitable, pacifique et démocratique » et que ces élections devraient confirmer que le peuple « n’est pas prêt à supporter la discrimination, l’ethnicité, le déplacement, l’exil et la corruption sur la base des mêmes conflits qui prennent la vie de civils innocents et détruisent les propriétés ».
Le mot qui revient le plus souvent dans cette déclaration est celui de paix, pacifique, que l’on retrouve presque à chaque ligne du texte, appel et prière dont on ne peut qu’espérer qu’il sera entendu.