Au Tchad, les femmes se forment à la médiation pour résoudre les conflits de manière non-violente, dans une société rurale encore très patriarcale.
Le Tchad compte une population d’environ 19 millions de personnes dont presque la moitié a moins de 14 ans. Le moyen nombre d’enfants par famille est 6,5.
60 % des filles se marient avant 18 ans et 35 % avant l’âge de 15 ans.
« J’ai été mariée de force à 13 ans avec un homme qui en avait plus de 40 ans. Il avait promis à ma famille que je pourrais continuer à étudier. Après le mariage, il n’a plus tenu parole », raconte cette mère de trois enfants.
Dans la campagne de Moundou, dans le sud du Tchad, les femmes se lèvent tôt pour traire les vaches. Malheureusement, elles ne recueillent que quelques litres de lait, car faute de fourrage dans la région, les vaches donnent moins de lait. Pour les aider à sortir de cette impasse, une conseillère municipale de Moundou les accompagne pour gagner de l’argent et leur apprendre de nouvelles techniques : pasteuriser le lait, le conserver plus longtemps, le transformer en produits comme du yaourt, du lait en poudre…
Avec l’aide du Comité catholique contre la faim et pour le développement – Terre Solidaire (CCFD), des formations à la médiation sont mises en place pour les femmes dans le but de réussir à mieux communiquer, régler les conflits de manière pacifique et faire diminuer les situations de violence.
Les femmes disent que l’éducation et les compétences de médiation les rendent plus fortes. Elles ont un rôle fondamental car elles sont à la fois proches des hommes et des enfants. Elles ont le désir de former leurs filles dès le plus jeune âge.
Ces femmes dans la région sud du Tchad se réjouissent, car grâce à l’éducation et à la formation reçues, elles se sentent plus confiantes et plus capables pour affronter la vie.
