Le Burkina Faso a été désigné pour la deuxième année consécutive comme la crise de déplacement la plus négligée au monde par le Conseil norvégien pour les réfugiés.
Chaque année, le Conseil norvégien pour les réfugiés publie une liste des dix crises de déplacement les plus négligées dans le monde. Le déplacement est basé sur trois critères : « le manque de financement humanitaire, le manque d’attention médiatique et le manque d’initiatives politiques et diplomatiques internationales ».
L’organisation humanitaire a déclaré qu’il y avait actuellement environ deux millions de personnes déplacées au Burkina Faso, la plupart d’entre elles coupées de l’aide.
Fonds insuffisants : Marine Olivesi, responsable du plaidoyer au Conseil norvégien pour les réfugiés, s’est entretenue avec Vatican News, notant que « certaines des tendances ne font qu’empirer, elles ont eu un impact sur notre capacité à fournir de l’aide aux populations de ces pays, car les besoins continuent d’augmenter et les fonds ne sont pas suffisants ».
Victimes de la guerre : en 2023, les décès liés à la violence au Burkina Faso ont doublé. On estime que plus de 8 000 personnes ont été tuées. La violence a tué plus de personnes depuis le début du conflit il y a 5 ou 6 ans.
Financement international : l’évaluation annuelle a souligné une baisse du soutien international et de la couverture médiatique, en partie due au manque de liberté des médias dans de nombreux pays figurant sur la liste ainsi qu’à la réduction continue du financement humanitaire.
« Nous avons besoin d’investissements pour les crises les plus négligées du monde et nous devons veiller à ce que la mobilisation financière reste soutenue pour le développement et l’aide humanitaire » », a souligné Marine Olivesi.
Photo : village burkinabè